L’état de flow

Votre concentration, votre motivation et votre efficacité sont décuplées. Vous ne ressentez plus la faim, vous êtes à 100% dans le moment présent et aucune notification ne parvient à vous distraire. Tout ce qui compte est vous et votre tâche. C’est ce qu’on appelle être « dans sa zone », ou aussi appelé l’état de flow. Est-ce le fruit du hasard ou bien peut-on l’influencer ?

C’est un moment qui fait beaucoup de bien. Certains le décrivent même comme un état d’euphorie. C’est difficile à décrire, mais une chose est certaine, on termine la journée avec un vif sentiment d’accomplissement. On est fier.ière de nous et on espère que c’est le début d’une longue série à venir.

Un sprint sur les stéroïdes

Ce lundi, c’était une journée où j’étais « dans ma zone ». Ça a commencé pendant que je prenais mon café matinal. Après des semaines d’insatisfaction sur mon site Web, j’ai voulu commencer ma journée en douceur en regardant d’autres sites... pour m’amuser. Il n’a fallu que quelques minutes pour que j’aie cette urgence d’aller au bout des choses. C’est parti : je fonce dans un sprint dont la distance est inconnue. La refonte de mon site aura finalement duré toute la journée, après avoir été entrecoupée de quelques rencontres et appels.

Les conditions à l’état de flow

Tout comme la créativité, le flow ne se commande pas. Il ne se prévoie pas dans une case horaire. C’est le résultat d’un processus. Heureusement,  nous pouvons avoir le contrôle sur les conditions nécessaires au déclenchement du processus.

On s’amuse, même si le sujet est sérieux

Même si le travail implique de grandes responsabilités, il ne faut pas oublier de ne pas trop prendre les choses au sérieux. Retrouver son coeur d’enfant permet d’ajouter beaucoup de légèreté à son travail.

Un état de calme et de paix

Lorsqu’on est préoccupé par les résultats, c’est foutu. Il faut faire confiance à son jugement, son intuition professionnelle et à ses goûts. Un styliste alimentaire me disait un jour que l’important n’est pas de savoir ce qu’on aime, mais plutôt ce qu’on n’aime pas. Pour moi, cette phrase me rappelle d’arrêter de chercher la meilleure idée de génie et d’avancer en faisant confiance à mes préférences —ou plus précisément à ce que je n’aime pas.

Un biais vers l’action

On arrête de trop réfléchir. On focalise sur le fait de faire des choses, plutôt que d’y penser. On agit, on crée et on génère de la nouveauté jusqu’à ce que le sablier ait déposé son dernier grain de sable. Ce dernier moment peut correspondre à un appel, une rencontre, un rendez-vous, une obligation familiale, etc.

Vos compétences sont à la hauteur des défis

Pour cette raison, on n’est ni ennuyé parce que c’est trop facile, ni découragé parce que la tâche est trop difficile. C’est pourquoi il est important de reconnaître si la nature des tâches répondent bien à ce qui nous motive profondément. 

En résumé, on ne peut pas avoir le contrôle sur l’état de flow, mais on peut manipuler les conditions pour y parvenir. Questionnez-vous sur ce que vous aimez sincèrement dans votre travail et focalisez là-dessus. Une carrière remplie de joies est l’un des ingrédients à une vie plus heureuse.

Anxiété de performance ?

Il est bon de se rappeler qu’il n’y a pas de hiérarchie des bonnes idées. Il n’y a que des prototypes. Notre travail est de créer des prototypes bien pensés. Les idées de génie ne sont que d’heureux accidents de parcours. 

Lectures sur le même sujet

  • The psychology of optimal experience, par Mihaly Csikszentmihalyi

  • Designing your life. How to build a well-lived, joyful life, par Bill Burnett & Dave Evans.

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